La nuit est redevenue noire au bord de l'eau. Les nuits blanches de Suède et de Pétersbourg sont comme une fumée de souvenirs inscrite dans nos esprits. Dans le village maintenant endormi, la rosée dépose son lit de fraicheur. Les eaux glaciales scintillent timidement au pied des montagnes. Quelques goutelettes de pluie glissent le long des toitures de tôle. Je marche dans l'obscurité, grimpe au sommet de la colline. De petits bulbes bleus m'indiquent que je n'ai point perdu le chemin de notre église, repère du logis. Demain, nous plierons bagage encore et migrerons de l'ile d'Olkhon vers la rive est du lac. Une péninsule et des eaux un peu moins frileuses en recoin de péninsule pour poser nos tentes et regerder le temps passer sur les ondes tranquilles du lac tant attendu.