Imaginarium

Petite collecte de représentations à quelques mois du départ

Dans la tête d'Annanette

Cœur de steppe
Sur la terre mongole, je vois des collines vertes et désertes. Des yourtes se reposent. J'entends des hennissements et le souffle d'un vent frais. Je n'aime pas cette odeur de foie et d'olive mélangé. Il fait humide et froid. Peut-être qu'on récolte ici des céréales comme le blé. Un garçon mongol allant puiser de l'eau vient à ma rencontre. Il est jeune, gentil, et aimable. Je me sens libre dans cet espace immense.

Dans le foule thaï
Je me promène sur un marché thaï très peuplé. Tous les habitants poussent des "tching", des "tchang", des "wong". Ces sons perçants me cassent les oreilles. Ouf, une délicieuse odeur d'orange et d'épices me chatouille les narines. En tout cas, on peut dire qu'il y a de la chaleur et de la vie ici. Un jeune homme perché sur son lama, chargé de paniers, arrive d'une petite ruelle. J'aimerais bien lui demander ce qu'il va ramener. Il me sourit. Ca me fait du bien, car je me sentais perdue dans cette cohue.

Hôtel danois
Quel beau vert ! Et ces plages, magnifiques ! Dommage que ces hôtels gâchent tout, même si c'est dans l'un d'eux que j'ai croisé un groom élégant qui attendait les passagers devant la grille de l'ascenseur. Au troisième étage, dans ma chambre, j'entends la pluie, les vagues et le vent.
L'odeur du sel marin, des crêpes et un parfum doux et inconnu se mélangent dans mon nez. Je suis bien au chaud et toute détendue.

Dans une courette indonésienne
Je suis assise sur une petite table basse. Je bois du thé. Je suis entourée de temples rouges aux toits crochus. J'observe les moines qui répandent de l'encens sur les statues de leurs vénérables dieux. Je me sens l'âme toute religieuse et protégée comme si rien ne pouvait m'arriver.


Jacob'i'imagination

Russe été
Dans cette immensité rouge et noire, on y croiserait souvent des hussards coiffés de chapkas et blottis dans des manteaux doux et chauds, sur leurs chevaux russes. On percevrait des hennissements et des « hue » perçants. Le vent nous sifflerait dans les oreilles. Le seul mot que je comprendrais, c’est « da » ; « oui » en français. On y sentirait la fumée sortant des cheminées et une arrière odeur de brûlé. Sans nos équipements, on se gèlerait dehors dans le vent glacial, allongés dans l’étendue de neige infinie. Avec un peu de chance, on rencontrerait le tsar, Michel Strogoff ou bien Napoléon. On discernerait des arbres dépourvus de leur feuillage, des lacs congelés et des maisons de bois ; mais surtout, du blanc à perte de vue. Je frémirais et je me sentirais vraiment perdu.

En Hollande
Au milieu de ces plaines recouvertes de milliers de fleurs, j’éprouverais la sensation d’être au paradis. Je pédalerais dans la verdure, m'arrêterais au marché pour goûter du fromage (gouda, edam, et cætera…) et contemplerais les maisons aux couleurs variées. La langue que j'entendrais m'évoquerait l’allemand. Il ferait tiède et soleil. Et peut-être le hasard me ferait-il rencontrer Mélanie la sage femme qui m’a aidé à venir au monde.

Les fabulettes de Bartimée

En Chine
on va traverser tout le mur pour aller au magasin voir la dame et acheter de l'encre pour ma maison et mon école.

A l'Himalaya
on va monter tout en haut et me faire glisser avec la luge. Je vais grimper, faire des traces, toucher la neige avec mes mains, et faire des boules pour les lancer trop loin.

Dans la Mongolie
il y a des cabanes avec un petit trou pour rentrer, des yourtes. Moi, je vais monter sur un bébé cheval, boire du lait, manger des frites avec du ketchup. Je serai très content.


Les rêveries de Claire

Sur ce grand fond d'Inde
il y a des temples jaunes. En ville, j'entends les bouddhistes qui crient et le gong qui les appelle : "oohhhmm". Je sens le poulet rôti. Il ne fait ni chaud, ni froid. Je rencontre un éléphant gris très sauvage. Je me sens bien à l'aise.

Dans la forêt verte d'Estonie
j'entends les feuilles qui bougent au-dessus de ma tête. Je sens les peaux de lapins tués par les chasseurs. J'en rencontre un, vivant. Je ne suis pas très rassurée.