Pour papa parti tenir la main de Papy
Chek Bae, Ko Chang, 1O novembre 2012
Sur
l’herbe devant le bateau de bois posé, les garçons courent après un ballon.
Anna réfléchit à un petit texte sur ce lieu assez extraordinaire.
Claire,
pensive, chatouille un de ses orteils et pense aussi au portrait qu’elle doit écrire. Le grand
bleu souffle sa mélodie discrète, couvrant le sifflement aigu des cigales,
pareil à celui de Tikal.. Les moustiques tentent de nous approcher, contrariés
dans leur dessein par les spirales qui se consument. Nos peaux se sont rosées, un rose effleurant les teintes de
l’écrevisse.
La
nuit tombe doucement, heure d’hiver. Un hiver au 35 degrés,, chauffant les eaux
immensément. Bain de jour ou nocturne au pied de la mangrove, les sommets de
l’ile se dessinent face à nous. Nous
sommes seuls, tous les cinq en ce crépuscule. Toits de paillotte, feuilles de
cocotier en ombres chinoises, les enfants finiront-ils par perdre le
ballon ?
Les
canoës sont renversés, le bateau sommeille sur le clapotis du soir.
Je
connais un homme qui ne pourrait retenir ces quelques mots : « on ne
pourrait rêver mieux »
Les
éclairs de chaleur illuminent sporadiquement les cieux obscurs, tandis que dans
le vent se cognent, cristallines, quelques guirlandes de coquillage..
Instant
insulaire
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Tu
nous manques déjà. Comme quoi, quand on est loin ; on se manque et on aimerait
bien se revoir. Mais finalement, quand on est ensemble, on se (j’exagère un
peu) râle souvent dessus.
Comment
vas-tu ; tu ne t’ennuies pas trop ? Tu as réussi à parler avec Papy
dans son état conscient ?
Je
n’ai pas trop de choses à te dire ; étant donné qu’on ne t’a pas vu depuis
seulement 4 jours ; si ce n’est que je t’envie d’être en France. D’un
autre côté, j’aurais bien aimé que tu sois là avec nous, profitant de cet
endroit extraordinaire (notamment parce que je sais que malgré le plaisir que
ta venue à Grignan apporte à tout le monde, surtout Mamy ; la vie, même
pour toi, est un peu dure en ce moment là-bas)…
Ici,
on s’éclate. Il fait bon ; sans dire chaud, bouillant ; mais
heureusement la mer (tiède) est là et après, hop, une bonne douche froide (bon
d’accord, froide-tiède) : rien de mieux pour se rafraîchir radicalement.
Le restaurant est un bateau, il y a plein de palmiers. Ce matin, on est allé
sur une petite île pour observer des poissons, avec tubas et swimming masks. Je
n’en ai pas vu tellement mais l’eau était d’un clair (comme sur les photos
« séjour à gagner pour le Pacifique / îles Caraïbes, quoi). Les gens
qui tiennent (une française, Eugénie, et son mari Thaï, Chaleaf alias
Leaf ; et leur fille Maya alias « Minou » qui danse comme dans Happy
feet) le « camping » sont super sympas. Leaf cuisine comme un (sergent)
chef (je suis dans l’extase rien que de t’en parler), il est marrant et adore
danser dans sa cuisine. Bon par contre, il y a eu 2 petits incidents
avant-hier : «sergent-chef» voulait faire un gros feu ; il a mis de
l’essence pour être sûr que ça brûle bien = ben, pour sûr que ça a brulé, ça a
même un peu explosé. Sa barbe y est passée, elle a été « barbecueté ».
Peu de temps après, Eugénie a marché dans la bouteille d’essence flambée par
terre : ouïe, ouïe, elle est partie pour le centre de soins. Elle ne
pouvait plus marcher ; donc elle rampait, comme moi avec les palmes ce
matin, pour se déplacer… Bref, tout ça n’est qu’une grande parenthèse, peu de
chose importantes pour toi…
Have a great stay at your home.
Big
hug et Beso Grande à tout le monde.
JACOB .
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Papa,
tu peux venir ? Je t’aime trop. Est-ce que tu peux ramener un livre
français pour moi de Mamie ? T’es trop gentil parce que tu achètes des
choses bonnes. Ici je me baigne et l’eau est bonne. Je dors dans une petite
maison en bois. Aujourd’hui on a pris un bateau pour aller dans l’eau bleue. Je
me suis servi d’un gilet pour faire une moto qui roule dans l’eau.
Gros
bisous papa et moi je t’aime.
Bartimée
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Mon
Papa adoré avec une majuscule,
Ce
serait bien si t’étais là à jouer avec nous dans l’eau tiède de notre petite
plage abritée de ces touristes qui viennent tout envahir, et sur la pelouse
verte coupée au ras du sol qui entoure six petits bungalows et une petite
cuisine.
Cachée
derrière un petit arbre qui se baigne à longueur de journée, se trouve une
barque qui nous a emmenés sur un banc de sable afin d’y voir du corail. Nous
étions équipés de gilets de sauvetages, de masques et de tubas de plongée, ce
qui nous a permis de nager durant bien deux heures. D’ailleurs, sur les
quatre-vingt-seize heures que nous passons sur l’île, nous avons dû faire trempette
un peu moins des trois quarts des jours. Moi, le reste du temps, je lisais le
même livre, « ensemble, c’est tout », dans les hamacs, sur
notre grand lit ou sur le bateau. Celui-ci est abrité sous un toit de tiges
sèches, et il sert de restaurant pour toute personne de visite qui est affamée.
Le sol est recouvert de tapis de paille, et de coussins posés à même le sol.
Des coquillages de toutes formes pendus par des fils, s’agrippent à tout bout
de bois passant sous leurs crochets. Je ne saurais plus te les décrire, mais je
suis sûre que dans ta tête il y ressemble déjà ou il est encore plus
merveilleux.
Un
peu plus reculés dans cette forêt de cocotiers, sont éparpillés plusieurs
hamacs, fauteuils et tables de bois. Ah si seulement seraient installés des
coins comme celui-ci dans les écoles, les parcs et notre jardin même. Ce serait
le paradis, comme tu dis « on ne peut pas rêver mieux ». Seul
inconvénient : il ne faut pas se promener au-dessous des palmiers, au cas
où une noix de coco te tomberait sur la tête, disait Maman. Mais ceux-ci limitent
l’espace de jeux, vus le nombre de palmiers. Il faudrait vraiment que tu
t’imagines !
Enfin
bref, tu me manques beaucoup même si je n’ai pas trop le temps de penser à toi,
dans cet endroit calme et perdu au fin fond de l’île. Je n’arrive pas à me
convaincre que tu n’auras pas même posé un pied sur le paradis humain
(terrestre).
Raaaah non, ce
n’est pas possible. Les photos ne suffisent pas pour ressentir mon
bonheur ! Ca suffit Anna ! Regarde ce que tu fais ! Tu lui fais
tellement envie qu’il va vouloir se jeter dans un avion pour nous rejoindre
tout de suite ! Ne recommence plus jamais ça !
Bon, je te laisse
parce que moi, il y a le plat de frites poulets qui arrive.
Plein
de gros bisous et câlins pour toi, Papi, Mamie et toute la troupe qui veille
tellement bien sur Papi.
Anna
qui t’aime comme si elle était ta maman.
Coucou,
Le
papa qui me manque,
Je
suis sur une ile de rêve : l’eau est presque transparente.
On
se loge dans un petit bungalow, à quatre-vingts
mètres de la mer.
Le
matin on mange du délicieux muesli (il
est fait par le grand cuistot de la où on dort)
Cet
après-midi on est allé en bateau a une plage ou le sable était couleur
neige !!!
Tu
me manques (en fait c’est le plaisir de pouvoir
te faire des bisous et câlins) vraiment passionnément à la folie
beaucoup tellement (excuse-moi mais c’est parce que le dico de l’ordi n’accepte
pas « vraiment vraiment vraiment » parce qu’il y a répétition, alors
j’ai changé la phrase et j’ai augmenté la grande immensité mon Papa plus
qu’adoré)
Ce
serait trop bien si t’étais là.
Bisous
et câlins imaginaires
Claire